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Discours de Hans Hoogervorst à Nairobi - Août 2016


Le 24 août 2016, le Président de l'IASB, Hans Hoogervorst, a prononcé un discours à Nairobi devant la Fédération pan-africaine des experts-comptables (PAFA) et l'institut des experts-comptables du Kenya (ICPAK), intitulé "Les derniers développements et le prochain objectif".

En 1999, le Kenya fut l'un des premiers pays à avoir adopté les IFRS.

Son discours a porté sur les thèmes suivants :

L'importance des normes IFRS

Le Président rappelle que les IFRS sont d'intérêt général, en favorisant la confiance, la croissance et la stabilité financière à long terme de l'économie mondiale.

La marche vers des normes mondiales 

La Fondation IFRS a étudié 143 pays, représentant 98% de la capitalisation boursière. Près de 120 pays utilisent les IFRS pour toutes ou presque toutes leurs sociétés cotées. Et bien que la norme IFRS pour les PME ne soit en vigueur que depuis sept ans, 80 pays l'utilisent déjà.

Le programme de travail de l'IASB

Le Président rappelle que trois normes majeures ont été finalisées au cours des deux dernières années et qu'avec la nouvelle norme "Assurance" qui devrait être publiée à la fin de l'année, ces quatre normes viennent combler le référentiel actuel.

Le Président rappelle que la norme "IFRS 9 - Instruments financiers" est la réponse de l'IASB à la crise financière mondiale, grâce au changement apporté au modèle de dépréciation, qui passe d'un modèle de perte encourue à un modèle de perte attendue. Quant à la norme "IFRS 15 - Revenu" qui est quasi complètement convergente avec la norme américaine, elle permet de rendre totalement comparable le chiffre d'affaires de presque toutes les sociétés dans le monde.

Enfin, le Président évoque les modifications qui ont été apportées récemment à la norme "IAS 41 - Agriculture", comme un bon exemple de la capacité de l'IASB à écouter attentivement les préoccupations des pays émergents.

Les futures priorités 

A la question, est-ce que le travail est terminé ? La réponse du Président est qu'il reste beaucoup à faire. Mais le travail ne consiste pas tant à créer de nouvelles grandes normes que d'améliorer la présentation des informations déjà requises.

Une information financière conforme aux IFRS de haute qualité est nécessaire mais pas suffisante pour atteindre ses objectifs sur le plan de la communication. Les investisseurs trouvent parfois que la performance n'est pas traduite de façon suffisamment claire.

Le Président reconnaît que si les normes définissent le chiffre d'affaires et le résultat net, les normes IFRS sont peu prescriptives en ce qui concerne la présentation du compte de résultat entre ces deux lignes, de sorte qu'il est difficile de juger de la performance d'une entreprise ou de comparer les entreprises.

Enfin, le fait que les IFRS prescrivent un nombre limité de sous-totaux au niveau du compte de résultat conduit les préparateurs à présenter de plus en plus souvent des indicateurs alternatifs aux investisseurs. Si ces indicateurs sont plus accessibles pour les utilisateurs, ils dépeignent presque toujours une réalité plus avantageuse et trompeuse.

Une meilleure communication

C'est la raison pour laquelle l'IASB a décidé de se concentrer dans les années à venir à améliorer l'efficacité des états financiers IFRS sur le plan de la communication.

Le projet "Etats financiers primaires" en constitue le projet central.

D'autres projets doivent également conduire à une meilleure communication : le projet "Initiative : Informations à fournir", le guide pratique sur la matérialité et le reporting électronique. L'IASB pense que ces projets devraient aboutir à des améliorations substantielles, sans introduire un ensemble de nouvelles dispositions.

Accompagnement pour la mise en oeuvre

Pour finir, le Président souhaite attirer l'attention sur les efforts qui ont été déployés pour aider à la mise en oeuvre des normes.

Tout d'abord, l'IASB a regroupé les trois départements de son organisation en un seul afin d'assurer une cohérence dans les travaux entrepris : l'IFRS Interpretations Committee, l'Education Initiative et le Post-Implementation Reviews.

Deuxièmement, l'IASB demande désormais à ses chefs de projet en charge des nouvelles normes IFRS d'élaborer des aides et supports d'entraînement à destination des préparateurs, afin de leur faire bénéficier des savoirs immenses qu'ils ont acquis.   

Enfin, afin d'apporter une aide qui soit la plus efficace, l'IASB cherche à travailler en étroite collaboration : 

  • avec la Banque mondiale au niveau international,
  • avec les instituts comptables et les normalisateurs au niveau régional et national.

Pour se connecter au site internet  de la Fondation IFRS

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