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Discours de M. Hans Hoogervorst, futur président de l'IASB, à la conférence organisée par la Commission Européenne les 9 et 10 février 2011


Le 9 février 2011, M. Hans Hoogervorst, qui présidera l' International Accounting Standards Board  (IASB) à partir du 1er juillet 2011, a prononcé un discours à Bruxelles sur les objectifs de l’information financière lors d’une conférence organisée par la Commission Européenne (CE) les 9 et 10 février 2011 ayant pour thème l'information financière et l'audit (pour consulter le programme de la conférence et les discours et présentations qui ont été réalisés au cours de cette conférence ).

M. Hoogervorst a tout d’abord précisé que l’information financière restera principalement centrée sur les  investisseurs, mais qu’elle s’adresse aussi à un public bien plus large : « une information financière de haute qualité est d’une importance capitale pour les déposants et leurs protecteurs, les régulateurs prudentiels, pour les fournisseurs, pour les créanciers en général  ». Il ne pense pas que des états financiers établis pour les besoins des investisseurs, désignés comme cible principale de l'information financière par l'IASB, puissent conduire à donner des images différentes de l'entreprise s'ils étaient établis pour les besoins d'autres parties prenantes. Une information financière fiable relève de l’intérêt général et « c’est pour cette raison que la Fondation IFRS mentionne dans le premier paragraphe de sa constitution qu’elle travaille dans l’intérêt général ” » que M. Hoogervorst sera fier de servir.

Se faisant l'avocat du système mixte d'évaluation préconisé par l'IASB,  M. Hoogervorst a par ailleurs déclaré que les normes comptables pouvaient grandement contribuer à la stabilité financière « en procurant un maximum de transparence et en évitant les bruits artificiels  ». Cependant, il a tenu également à préciser que la stabilité financière « devrait être une conséquence d’une plus grande transparence plutôt que l’objectif principal des normalisateurs comptables  » et que « la tâche difficile qui consiste à rendre le secteur financier plus sûr est de la responsabilité des superviseurs bancaires  ». Il trace une démarcation nette entre le rôle de ces derniers et celui des normalisateurs comptables, qui ne doivent pas se laisser imposer des dispositions qui tendraient à cacher une volatilité réelle. Il ne nie pas que des tensions puissent exister à ce niveau.

Pour finir, M. Hoogervorst a précisé que la normalisation comptable devait être sensible aux préoccupations légitimes des entreprises mais ferme et indépendante face aux intérêts particuliers. Cette indépendance ne sera respectée que s’il existe un fort sentiment d’appropriation par la communauté des utilisateurs et  les autorités publiques qui adoptent ces normes. Il souligne que la gouvernance doit se situer au niveau mondial, compte tenu du rôle d'intérêt général global que les IFRS jouent et sont appelées à jouer.

Pour télécharger le discours de Hans Hoogervorst  (en anglais), qui est en libre accès sur le site de la Commision européenne.

Pour se connecter au site Internet  de la Commission européenne.

Pour se connecter au site Internet  de l'IASB.

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