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Discours de M. Michel Prada, Président des Trustees, à la conférence de l’UNCTAD–ISAR
Le 15 octobre 2014, le président de la Fondation IFRS, M. Michel Prada, s’est exprimé sur les normes internationales d’information financière, lors de la 31ème conférence de l’UNCTAD–ISAR à Genève.
Michel Prada a parlé de l'importance de normes comptables mondiales, de leur application à travers le monde, et de la manière dont la Fondation IFRS avec l'aide d'autres organisations travaille à s'assurer qu'elles sont mises en oeuvre de façon rigoureuse et homogène.
Rappelant les objectifs de l’IASB, inchangés depuis sa fondation en 2001, il s’est félicité du soutien obtenu d’organisations internationales, telles le G20, la Banque Mondiale, le FMI, le Conseil pour la Stabilité Financière, l’OICV. Les Nations-Unies, à travers l’UNCTAD, soutiennent les normes internationales depuis les années 70.
Si la nécessité d’un langage international est une évidence pour les grandes sociétés cotées, et ce depuis longtemps, il apparaît que dans une économie transfrontière les grandes sociétés non cotées et les PME sont aussi concernées.
La crise a, hélas, montré qu’aucune économie n’était plus isolée et on ne peut pas imaginer de scénario dans lequel la tendance vers un marché global pourrait s'inverser.
Les IFRS sont devenues de facto la norme comptable mondiale. Dans les pays où elles ne sont pas obligatoires, de plus en plus de sociétés les adoptent volontairement, par exemple au Japon. Depuis 2008, 25 nouveaux pays ont rejoint la « famille », dont certains disposent d’importants marchés financiers, comme l’Argentine, le Brésil, le Canada, Israël, la Corée, le Mexique la Russie et Taiwan.
Pour tirer tous les bénéfices de l’adoption, il faut les adopter en bloc.
Les IFRS pour PME viennent compléter le dispositif. A ce jour, 68 sur les 138 pays auprès desquels l’IASB a enquêté les utilisent et 16 autres l’envisagent.
Bien entendu, il ne suffit pas d’adopter les normes, faut-il encore les appliquer correctement. L’IASB n’a ni la mission ni les moyens de veiller à l’application des normes qu’il promulgue. Cela revient aux Etats, aux régulateurs et auditeurs ; cependant, il prend des initiatives pour les aider.
La formation est aussi essentielle, en particulier dans les pays dont l’adoption des IFRS est récente. Les IFRS, à la différence d’autres normes, n’édictent pas de règles quantifiées et le jugement professionnel, qui demande plus d’expertise, est nécessaire. C’est pourquoi l’IFRS EDUCATION INITIATIVE publie un matériel didactique traduit dans les langues les plus répandues du monde, et coopère avec des organisations locales et des agences de développement régional pour des séminaires et conférences avec l’aide de la Banque Mondiale.
Il reste encore beaucoup à faire. Il y a encore de grands pays qui n’ont pas adopté les IFRS, notamment les Etats-Unis, où cependant, près de 500 sociétés cotées étrangères présentent leurs comptes en IFRS. La convergence a cependant connu des succès, par exemple dans le domaine très important de la comptabilisation du chiffre d’affaires.
Le Japon voit des adhésions volontaires, la Chine a en substance convergé. Singapour et l’Inde sont sur la même voie.
Le monde est maintenant convaincu, et l’on sait qu’une application rigoureuse dans tous les pays demandera l’appui collectif de toutes les organisations compétentes.
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