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Discours de Michel Prada, Président de la Fondation IFRS, à Tokyo


Le 12 novembre 2013, Michel Prada, Président de la Fondation IFRS, a prononcé à Tokyo un discours intitulé « la comptabilité à la carte ne conduira pas à des normes cohérentes au niveau mondial  ».

Les arguments pour des normes comptables mondiales

Le premier Président de l’IASC déclara en 1975, soit deux ans après la création de l’IASC : « je pense que nous verrons, durant les cinq prochaines années, de grands succès, dont les effets ne se feront pas sentir avant l’an 2000  ».

La prédiction de ce président était remarquable, car les choses ont tourné exactement comme il l’avait prédit. En 2000, Michel Prada était président du comité technique de l’IOSCO quand celui-ci a adopté l’ensemble des normes comptables internationales. C’est cette décision qui a légitimé l’utilisation des normes comptables internationales par les marchés de capitaux à travers le monde.

En même temps, la prédiction était, d’une certaine façon, totalement fausse. Vingt-cinq ans après cette déclaration, personne n’utilisait les normes de l’IASC. Ceci parce que l’approche de l’IASC (avant l’IASB) revenait à choisir le menu à la carte comme au restaurant. Les normes comportaient de nombreuses options, et les différents pays choisissaient les aspects des normes qu’ils aimaient et élaboraient leurs propres approches alternatives lorsqu'ils étaient en désaccord avec l’approche internationale.

Si certains pays - notamment les plus grands - retournent au modèle « à la carte », alors il ne faut pas être surpris que les autres suivent.

Si les préférences comptables de la France, de l’Allemagne, et du Royaume-Uni peuvent être satisfaites par les IFRS ; alors pourquoi pas pour l’UE, le Japon, les Etats-Unis et les autres parties du monde ?

Le progrès vers les IFRS comme normes mondiales

Le modèle IFRS d’un ensemble unique de normes comptables mondiales a été un succès remarquable. La décision prise par l’Union Européenne de procéder à une adoption à compter de 2005 de l’ensemble des normes a donné aux IFRS une crédibilité et une masse critique, tandis que des décisions importantes étaient prises dans cette région voyant le nombre de pays adoptant les IFRS augmenter. Par exemple, rien que dans les cinq dernières années, plus de 25 pays ont rejoint la famille IFRS en exigeant les IFRS pour toutes ou presque toutes les sociétés cotées. Il s’agit notamment de l’Argentine, le Brésil, le Canada, le Chili, Israël, la Corée, le Mexique, la Russie, Taiwan et l’Ukraine.

Bien sûr, il y a encore du travail à faire. Il y a plusieurs grandes économies qui n’ont pas encore pleinement adopté nos normes.

Même si la SEC a été un partisan de longue date de notre travail pour élaborer un ensemble unique de normes comptables mondiales de haute qualité, il est juste de dire que les progrès aux Etats-Unis ont été plus lents que la plupart d’entre nous l'avait souhaité.

La Chine a choisi une stratégie de convergence de ses normes avec les IFRS pour toutes les sociétés cotées.

La dynamique IFRS continue, ici au Japon, à être très forte. Le Japon a déjà autorisé l’utilisation des IFRS.

Le Japon a un rôle de leader à jouer dans ces développements

Le Japon est bien représenté à tous les niveaux de la Fondation IFRS.

Le bureau Asie-Océanie

Depuis son ouverture il y a exactement un an, le bureau Asie-Océanie, notre premier (et seul) bureau ouvert en dehors de Londres a joué un rôle clé dans la promotion de l’adoption généralisée des normes IFRS dans la région Asie-Océanie. Il remplit une fonction vitale, reliant les pays développés et les économies à forte croissance de cette région dans le processus d’élaboration de normes comptables mondiales.

Conclusion

Il est rassurant de voir que personne ne s’est opposé à l’objectif du G20, et les gouvernements du G20 ont récemment réitéré leur engagement d'atteindre l’objectif d’un ensemble unique de normes comptables de haute qualité. Cependant, il y a des voix en faveur d’une sorte de processus décentralisé où les régulateurs nationaux travailleraient ensemble en vue de converger vers des normes internationales, ou non, en fonction des spécificités et intérêts nationaux. Ils choisiraient ensuite d’adapter ou non leurs normes nationales en conséquence. Ce serait une regrettable étape en arrière.

Je crois fermement  que nous devons tous rester concentrés sur l’objectif ultime d’un ensemble unique de normes comptables mondiales de haute qualité, et je pense que l’ASAF (Accounting Standards Advisory Forum - Forum consultatif des normes comptables) est le lieu où un véritable dialogue international doit nous aider à atteindre cet objectif. Je crois aussi que le Japon peut jouer un rôle majeur dans l’accélération de cette dynamique.

Pour se connecter au site internet  de la Fondation IFRS

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