Le 11 novembre 2014, Michel Prada, président de la Fondation IFRS, a prononcé un discours à Tokyo, intitulé "Le Japon et les normes mondiales".

Son discours a porté sur deux thèmes :

Une vue d’ensemble de l’avancement de l’adoption des normes IFRS au Japon et dans le monde

Michel Prada a rappelé que le projet de mise en place d’un référentiel comptable mondial unique, ainsi que la constitution de l’IASB remontent à l’an 2000, après que la question de  la cotation transfrontalière des entreprises internationales a été posée. Les états financiers établis conformément aux normes comptables nationales présentaient des différences et des incohérences pour les investisseurs, tandis que les normes comptables internationales avaient pour but d’apporter de la transparence, de la comparabilité et de la familiarité aux états financiers qui seront dorénavant, grâce aux normes IFRS, élaborés dans une langue comprise à l’échelle mondiale.

Michel Prada a rappelé également que, malgré le scepticisme qui a régné en 2000 quant à la réussite de ce projet, l’utilisation des normes IFRS s’était propagée et que, d’après une enquête réalisée par Paul Pacter, un ancien membre de l’IASB, 114 pays sur 138 pays étudiés avaient déjà adopté les IFRS, sans leur apporter de modifications ou peu. 

Il a insisté sur l’importance des relations qui lient le Japon à la Fondation IFRS, en mettant l’accent sur les apports bénéfiques des intervenants japonais aux travaux de la Fondation et de l’IASB ainsi que sur son soutien financier. En effet, le Japon considère les normes IFRS comme faisant partie de sa stratégie de croissance, et un nombre considérable d’entreprises japonaises ont adopté les IFRS volontairement pour des raisons de comparabilité avec les concurrents mondiaux, de diversification de leur base d’actionnaires et d’efficacité de leur gestion. L’utilisation des IFRS a également été encouragée par le récent lancement d'un nouvel indice, le JPX- Indice Nikkei 400, très populaire auprès des investisseurs internationaux. 

Les priorités futures

Après avoir décrit l’avancement de la réalisation du projet initial, à savoir l’utilisation des normes IFRS pour les cotations transfrontalières, Michel Prada a signalé qu’ils étaient sur la bonne voie pour arriver à leur objectif ultime qui est de faire des IFRS des normes mondiales. Et il a ajouté que la Fondation IFRS et l’IASB ont travaillé en ce sens, pour devenir un normalisateur mondial. La Fondation IFRS a procédé à deux révisions constitutionnelles et deux revues de la stratégie, chacune de ces revues ayant permis d'améliorer la transparence et la gouvernance des deux organes.

Enfin, Michel Prada a annoncé qu’une consultation publique allait être lancée en 2015 pour revoir la structure et l’efficacité de la Fondation des IFRS. Les Trustees ont néanmoins d'ores et déjà identifié certains axes d'amélioration. 

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